16 juin 2017

El crucero o los orugas que no quería cambiar en mariposa


Apres quelques mois de retour en France, mes pieds commencent a me demanger serieusement et je decide de partir en Amerique Centrale. La destination exacte a ete choisie pour moi, par une rencontre plus que fortuite.
Tout a commence avec la visite de Jesi, ma tres bonne amie Portenas, rencontree a Cordoba en Argentine l'ete 2012 puis encore au Perou quelques mois plus tard.
Elle est en visite en France pour quelques semaines en novembre 2016 et nous nous retrouvons sur Paris pour quelques jours.
Jesi est une artiste. Elle fait du macrame (ou bracelets bresiliens). Mais pas des petites pieces, de gros bracelets et autres pendentifs. Elle passe plusieurs heures par piece et les vend pour payer son logement, sa nourriture et ses transports de ville en ville.




Bref, par une froide apres midi de novembre, je m'en vais la rejoindre et m'assoit avec elle a cote du centre Pompidou. A cote de nous se trouve Sarah, une franco venezuelienne vendant des boucles d oreilles en plumes.
La discussion autour du mate nous amene a parler de permaculture, formations et biensur Superadobe. J'expose ma vision de la technique et de son ethique... Elle me dit qu'elle a un ami au Nicaragua, faisant de la culture biointensive (technique issue des principes de permaculture) et me donne son contact.
Je m'empresse de lui ecrire et apres plusieurs echanges je decide de faire mon sac et d'aller voir de plus pres.
Je me retrouve chez Dona Ruth, une proprietaire de plantation de cafe (180ha, rien que ca) qui desire reconvertir une partie de ses terres en centre de formation a l'autosuffisance, la bioconstruction, la nourriture saine et le yoga. Pleins de belles choses !!
Une fois sur place, je suis logee dans la structure existante de ce que deviendra le centre de formations. Un prefabrique en beton des annees 70.
L'idee est de le customiser et d'y ajouter un etage ouvert, en bamboo ainsi qu'une salle de classe et une cuisine/refectoire. Deux containers seront retapes et transformes en dortoirs.
Des les premiers jours je m attele a la modelisation.






Je faisais equipe avec Josie, jeune architecte, qui se dit specialiste du Bamboo et de differentes techniques de construction en terre.
Je decouvre assez vite qu'elle parle plus qu'elle ne travaille et malheureusement nous perdons beaucoup de temps a attendre ses plans.
Ses connaissances montrent aussi assez vite des lacunes, mais surtout un manque d'esprit pratique. Le bamboo n'etant que tres peu utilise au Nicaragua. Les seuls fournisseurs le vendent seulement coupe. Il reste encore a le traiter et le secher. Il m'a fallu rechercher, etudier et visiter d'autres sites pour realiser que il nous etait impossible de construire avant la saison des pluies (debut mai), ce que desirait la propietaire.
Je me suis alors focaliser sur l'aspect permaculturel du site. Et la premiere etape de toute analyse commence par la carte....
J'ai dit qu'on parlait de 180ha, la, non ?
Bref, ca m'a pris un peu de temps. Je n'ai biensur pas tout cartographie, seulement les zones habitees, mais tout de meme.
Le potager, lui, etait gere par Federico le fameux contact de Sarah (rencontree a Paris, faut suivre).
Et j'avoue qu'en seulement quelques semaines, grace au compagnonnage, la croissance des plantes etait ahurrissante







Je suis restee a la plantation pendant 6 semaines. Entrecoupees de week-ends, viree a Ometepe (petite ile au milieu du Lac Nicaragua) et au Costa Rica pour la semaine sainte.

Je n'ai malheureusement pas vu le debut des travaux, la patronne etant en plein conflit juridique pour son association d'enfants handicapes, les decisions concernant ce projet etaient tres longues a prendre et Josie a fini par disparaître complement.

J'ai egalement eu l'opportunite de visiter un chantier de Superadobe (le premier du pays il me semble); ce qui est triste en un sens, car ce n est pas vraiment une reussite.
Un Ecodome de 5m, avec 3 absides, fait entierement en sable et ciment (pas de terre), par des etudiants sous les instructions d'un formateur Hollandais vivant au Mexique.
J'ai ete choque de voir le manque de finesse et les quelques erreurs de construction (comme les casquettes de fenetres par exemple qui vont probablement se casser lors du decoffrage).




J'ai tente d'aider la proprietaire et son fils a commencer la phase d'enduit (le hollandais ayant deserte) mais le fils n'etait pas en faveur de mes conseils et sa mere loin d'etre enclin au travail physique. J'ai donc continué ma route vers le Costa Rica pour revoir un couple de parisien rencontres lors de mon stage de superadobe au Maroc. Suite au prochain episode ...

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