J'arrive sur Dunedin deux jours avant de commencer mon volontariat aux
Sinclair Wetland. Une zone protegee privee entretenant des
« wetland » natifs. La proprietee est passee de wetland a
ferme avec paturages a wetland. Mais la viabilisation de la ferme a
du passee par l'ajout de plantes « exotiques »,
principalement d'europe.
Les plus envahissantes sont les « willows », saules et
les « birch », bouleaux.
Mais je reviens a mon arrivee a Dunedin. Dans un souci d'economie, et
de recherche d'intimite, je m'installe au camping, pres de la plage
de St Kilda. Des mon entree dans la ville, je suis agreablement
surprise par l'architecture coloniale. La proximite de la plage n'est
que bonus. Petit bemol, c'est la ville la plus foide de l'ile !
Et j'ai la chance de l'experimenter. Apres une semaine plutot douce
aux wetlands, la vague de froid annoncant l'hiver s'est abattue sur
l'ile juste avant mon depart... Qui en a d'ailleurs ete precipite
pour cetter raison.
Je passe donc les deux premiers jours a demabuler dans la ville. Les
cafes, pubs et batiments a l'architecture europeenne y font une ville
agreable a visiter.
Le dimanche je me rends aux wetlands, accompagnee d'Eli, jeune
allemande, avec qui je vais partager l'experience.
Nous arrivons et faisons la connaissance de nos collegues et
camarades de chambree, 2 autres allemandes, Pia and Ann et une
americaine, Kate.
C'est un apres le diner que Glen, le responsable du site vient nous
accueillir et nous briefer sur le travail de la semaine qui va
suivre. Travaillant uniquement a mi-temps pour les wetlands, Glen
nous explique que notre mission consiste a le suivre pendant les 3
prochains jours et ensuite juste profiter des environs. Le
volontariat etant suppose etre 5h.jour pour logement et nourriture,
les 8h/jours pendant 3 jour et 4 jours de conges fonc la moyenne....
enfin on dira que ca ira.
Le travail est simple, mais un peu fastidieux. Beaucoup de
desherbage, un peu de coupage d'arbres (les saules et bouleaux) et
encore un peu plus de desherbage....
Glen explique des le debut que le projet est sans fin ; etant
quasi impossible de se debarrasser des « mauvaises »
herbes, les plantes exotiques, sans nuire aux pantes natives. Et ces
dernieres poussent BEAUCOUP moins vite que les plantes importees.
Nous desherbons donc, sachant que d'autres volontaires vont refaire
la meme chose aux meme endroits quelques mois plus tard.
Le premier jour est donc un peu frustrant.
Le second, nous allons au cœur des wetlands couper les arbres. Il
est plus gratifiant de couper des arbres entiers de quelques metres
de haut que des petites herbes... Et l'expedition est grisante. En
effet, il n'y a pas de chemin pour aller jusqu'au arbres a couper, il
faut donc s'en frailler un dans les herbes hautes... Je sens mon cote
Indiana Jones remonter a la surface et j'aime ca !
Le protocle cette fois est un peu plus complexe que juste deraciner
ou arracher les mauvaises herbes. Il faut trouver la base de l'arbre,
souvent dissimulee sous les herbes et la couper ou la scier au plus
court. Apres ca, appliquer un gel evitant la repousse.
Nous nous attelons donc a la tache.
Le troisieme jour, Glen recoit quelques adolescents volontaires pour
planter quelques flax, l'herbe native. Je pense d'abord donner un
coup de main, mais voyant que les jeunes sont autonomes, je
m'esquive et retourne dans les wetlands couper quelques arbres en
solo.
Les autres volontaires continuent a desherber les plantes dans les
pneus (presents pour eviter l'attaque des lapins et autres nuisibles).
Les 4 jours suivant sont donc relax. Un peu de cuisine, beaucoup de
lecture et du repos. L'entente dans la maisonee est bonne. Kate, Pia
et Eli sont vegetariennes, donc beaucoup de discussion cuisine et
recettes, que du bonheur.
Je profite des contacts de Glen pour emmener la voiture faire la
revision et la prepare a la vente. Le contrôle technique est parfait
et les freins bien que grincant ne sont pas a changer. Ouf, sinon la
note de deja $250 aurait ete plus salee...
Je finis par quitter les wetlands un peu plus tot que prevu car j'ai
eu la malchance de me casser une dent (sur un biscuit que j'avais
moi-meme cuisiner...mais une dent devitalisee donc pas de douleur).
Je me rends donc le lundi matin suivant a l'universite de dentisterie
de Dunedin pour arranger tout ca. Ils prennent sans rendez-vous et
sont, d'apres Glen, une des meilleurs universite de dentisterie du
monde !
L'attente n'est que d'une heure et demie avant de voir, heureusement,
un dentiste diplôme. Il me reglera tout ca en 30 minutes et me
liberera de $200. Donc a ma couronne roumaine, mon plombage japonais,
j'ajoute maintenant un plombage neo-zelandais.
En sortant de l'universite, je grelotte comme jamais, la vague de
froid faisant rage. J'avais penser rester sur place pour le reste de
mon sejour mais cette meteo m'en dissuadera.
Je prends donc la route vers le nord. En chemin, je croise une
tempete de grele qui laisse les bas-cotes blancs et glaces.
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